Le 7 mai 2023 marque un tournant décisif pour le quartier du Petit-Maghreb, situé entre Pie-IX et Saint-Michel à Montréal. Les commerçants de ce secteur multiculturel ont exprimé leur ras-le-bol et rejeté ce qu’ils considèrent comme un “club algérien” à la tête de la Société de développement commercial (SDC) du Petit-Maghreb. Le scrutin référendaire a abouti à une majorité en faveur de la dissolution de la SDC, mettant en lumière les tensions et le mécontentement général des commerçants de diverses nationalités présents dans le quartier.
Le scrutin référendaire a été organisé à la suite d’une pétition lancée par les commerçants, exigeant la dissolution de la SDC du Petit-Maghreb. Les résultats du vote, annoncés par la greffière de l’arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, madame Lyne Deslauriers, à 20h30, se répartissent comme suit :
- Nombre de votes positifs (en faveur de la dissolution) : 42
- Nombre de votes négatifs : 15
- Nombre de personnes habiles à voter inscrites : 114
- Nombre de personnes habiles à voter ayant voté : 57
Ces chiffres montrent une participation importante des commerçants concernés et une majorité significative (73,7%) en faveur de la dissolution de la SDC. Ce vote exprime clairement le rejet de la gestion actuelle du Petit-Maghreb par le “club algérien” qui aurait, selon les accusations portées, tenté de spolier la SDC sans informer les autres commerçants du quartier.
Les commerçants du Petit-Maghreb espèrent désormais la création d’une nouvelle organisation, représentative et transparente, qui tiendra compte de la diversité culturelle et des intérêts de tous. Le défi est de taille : il s’agit de construire un dialogue ouvert et inclusif pour définir ensemble les objectifs et les actions concrètes à mener afin de soutenir le développement économique et culturel du quartier.
Le Petit-Maghreb fait face à un avenir incertain, mais le résultat du scrutin référendaire du 7 mai 2023 témoigne d’une volonté commune de changement et d’une mobilisation pour mettre fin aux agissements du “club algérien”. Les commerçants et les résidents du quartier devront s’unir pour créer une organisation véritablement représentative et transparente qui contribuera à faire prospérer ce secteur multiculturel, symbole de l’identité de Montréal.