Vous avez entendu parler de la pièce de théâtre qui a mis le feu aux poudres dans la communauté marocaine établie au Québec ? Intitulée “BAC 3”, cette pièce se veut une satire de la qualité de l’enseignement au Maroc, mais est-ce vraiment justifié de ridiculiser ainsi notre système éducatif ?
Selon l’une des amateurs de la pièce dans une déclaration vidéo, le baccalauréat marocain ne permettrait pas l’accès aux études universitaires sans deux années préparatoires, alors que le baccalauréat québécois serait l’équivalent de la licence marocaine ou française.
Mais ces amateurs ne sont pas seulement critiqués pour leur choix de sujet, mais aussi pour leur manque de formation professionnelle. Ils ne sont en effet pas diplômés ni dans le cinéma, ni dans la télévision, ni dans le théâtre, ni dans le spectacle. Pourtant, ils ont décidé de s’attaquer à un sujet aussi brûlant que la qualité de l’enseignement au Maroc. On peut se demander s’ils sont vraiment qualifiés pour juger de la qualité de notre système éducatif. Mais ce n’est pas tout, ces amateurs ne sont pas reconnus ni par le ministère de la Culture québécoise ni par son homologue marocain.
Et si l’on se penche sur les chiffres, on se rend compte que les résultats sont plutôt encourageants. En 2019, 441 000 candidats ont passé les examens du baccalauréat, et 132 258 ont réussi l’épreuve en 2022, avec un taux de réussite de 70,87% pour les filles et 61,01% pour les garçons. Même le plus grand sceptique ne peut nier que ces chiffres sont impressionnants ! Et pour couronner le tout, le ministère de l’éducation a alloué 77,4 milliards de dirhams pour la réforme de l’enseignement supérieur en 2022-2026, un véritable chantier stratégique pour une renaissance de l’éducation au Maroc.
Mais malgré tous ces efforts et ces investissements considérables, une poignée d’amateurs mal informés et malavisés ont décidé de monter une pièce de théâtre qui ridiculise la qualité de l’enseignement marocain. Et pour quoi ? Pour attirer l’attention de quelques membres de la communauté marocaine établie au Québec et gagner quelques dollars ? C’est une insulte à tous les marocains, à tous les enseignants et à tous les efforts déployés pour améliorer le système éducatif marocain.
Il est temps de mettre fin à ces attaques infondées et de se concentrer sur les réalisations et les progrès réels de l’éducation au Maroc. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, avec une augmentation du budget alloué à l’enseignement supérieur de 77,4 milliards de dirhams, et un taux de réussite en hausse pour les étudiants. Et pour ceux qui se plaignent de la non-reconnaissance des diplômes marocains à l’étranger, il est temps de rappeler que le Maroc est considéré comme l’un des deuxièmes hubs de l’enseignement supérieur en Afrique, avec des établissements privés étrangers de qualité inégale, des programmes français délocalisés, et des bourses pour les étudiants africains. Alors, plutôt que de ridiculiser la qualité de l’enseignement marocain à travers une pièce de théâtre amateur, pourquoi ne pas se concentrer sur les réalisations et les progrès réels de l’éducation au Maroc ? C’est un sujet sérieux qui mérite un traitement plus professionnel et plus réfléchi, plutôt qu’une simple performance théâtrale.