Marocains du Canada : L’expérience émotionnelle ratée. Recours au Divorce !
Pour chaque début, il y a une fin, mais parfois celle-ci surgit soudainement avec des dégâts néfastes.
Certes, le mariage est la liaison la plus sacrée du monde, mais au point où celle-ci rentre dans une scène dramatique, la seule solution qui s’affiche au premier plan est le DIVORCE !
Le Canada, l’un des pays les plus romantiques du monde qui attire pleins de visiteurs. Des Marocains et beaucoup de Maghrébins choisissent cette destination vue comme la meilleure place pour réaliser leurs rêves et leurs projets de vie au niveau professionnel comme au niveau personnel. Hélas, l’élément déclencheur sort de son coin pour venir bouleverser cette stabilité temporaire.
Et donc ces Marocains divorcés se retrouvent face au fantôme de la déception qui vient leur tourmenter l’esprit.
Plusieurs facteurs contribuent à précipiter ces ruptures, peut-être qu’une fois bien arrivé au Canada, les rêves commencent à s’étendre sans limites, les pensées changent… et qui dit des modifications dans ses projets d’avenir fait référence directement aux changements même par rapport au partenaire. Sans oublier que changer de pays veut bien dire s’ouvrir à une culture soit disant exotique; chose qui ne sera pas facile à digérer pour tout les migrants marocains qui sont bien ancrés dans leurs propres racines ce qui leur impose un grand problème d’intégration ; cette période difficile qui peut bien évidement remettre le chrono à Zéro. Pour mieux expliquer ce point, déjà la difficulté à s’adapter au nouvel environnement ainsi que l’hostilité du climat et la nouvelle manière de vie augmentent le sentiment d’isolement, de solitude, d’incompréhension et de rejet. Surtout au départ, comme ces familles peuvent être confrontées au chômage à cause du manque de reconnaissance de leurs diplômes. Déprimé(e), face à une dignité qui prend souvent un coup, le partenaire ouvre ses yeux sur la réalité comme sur une chape de plomb !
Des liens familiaux se déchirent d’une simplicité douloureuse ce qui fait une expérience canadienne ratée pour les nouveaux postulants.
D’une autre part, il y a les droits des femmes qui sont très bien protégés au Canada, ce point, sans aucun doute, positif peut bien être le prochain cauchemar des nuits de ces familles sensibles puisque le conjoint peut s’estimer menacé dans sa virilité, son autorité sur sa famille et ses principes. Au canada c’est bien la police qui s’en occupe pour résoudre les problèmes des couples. Contrairement au Maroc, cette nouvelle loi pour ces immigrants est plutôt perçue comme un danger.
Mais, le vrai problème qui s’installe vraiment ici n’est pas « mettre fin à une relation » mais plutôt les difficultés que rencontrent ces immigrants marocains face aux procédures pour divorcer.
Au Québec, par exemple on ne peut pas divorcer pour n’importe quelle raison. La loi prévoit trois motifs valides pour pouvoir divorcer.
De prime abord, le couple en question doit montrer qu’ils vivent séparément depuis un an afin de prouver qu’ils ne partagent plus le même abri, donc ils n’ont plus de rapports sexuels, ils ne communiquent presque plus et ont une vie sociale séparée. Ce premier motif ne sera décidé que par le juge.
Puis, vient l’adultère, la trahison ou tout simplement le fait d’avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son époux. Il ne faut pas confondre avec le fait de rencontrer un amant en cachette, cela ne rentre pas dans cette case. Seul l’époux trompé peut utiliser le motif de l’adultère pour demander le divorce. Mais, dès le moment où la personne trompée a pardonné l’adultère de son conjoint, il ne pourra plus s’en servir comme motif de divorce.
On parle aussi de la cruauté physique y compris battre, blesser ou abuser sexuellement de son partenaire. Egalement pour la cruauté mentale, à savoir harceler et insulter son partenaire, le mépriser ou l’humilier, le menacer ou menacer sa famille et entretenir une relation avec un amant. Dans ce cas le juge analyse généralement les caractéristiques propres à chacune des personnes (âge, condition sociale, caractère), les actes posés, leurs intentions, leur fréquence et leurs conséquences sur la personne victime. A noter que Seul le conjoint de la victime peut demander le divorce pour cruauté physique ou mentale. Une pétition conjointe pour un divorce physique ou mental cruel est susceptible d’être rejetée. Pareillement, si le conjoint victime pardonne le comportement cruel du mari, il ne pourra plus l’utiliser comme motif de divorce.
Au fond, le divorce reste une expérience parmi d’autres dans la vie. Ce n’est pas la fin de l’histoire mais plutôt le début d’une autre. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’étant Marocain au Canada vous devrez être flexible envers les changements pour réussir à continuer l’aventure dans cette terre d’exile. Ici vous êtes devant de nouvelles lois qui s’imposent, vous n’avez pas le choix soit vous subissez soit vous êtes hors jeu !