Le Consul général du royaume du Maroc à Montréal, Mhamed Ifriquine, se retrouve aujourd’hui au cœur d’un tourbillon de critiques de la part de plusieurs membres de la communauté marocaine. En cette période de Ramadan, les langues se délient, et les conversations autour de cette question délicate se font de plus en plus acerbes. Notre enquête journalistique approfondie lève le voile sur cette affaire épineuse, qui sème le trouble sur la réputation du diplomate marocain et ébranle l’unité de la communauté marocaine au Canada.
Des sources proches du dossier, ayant requis l’anonymat, nous ont confié que le Consul général aurait une présence sélective lors des événements communautaires, privilégiant certains membres qu’il considérerait comme plus patriotes que d’autres. Une attitude qui, selon certains membres de la communauté, crée des divisions et des tensions au sein de celle-ci.
Plusieurs témoignages recueillis pointent du doigt l’exclusion de certains membres lors de rencontres et de manifestations, les privant ainsi d’opportunités de réseautage et de représentation de leur pays d’origine. Les personnes concernées se disent déçues et blessées par cette discrimination, qui les laisse amères et désabusées.
Mais l’affaire prend une tournure encore plus incroyable. Nos investigations révèlent que Mhamed Ifriquine aurait soutenu, sur Facebook, des individus impliqués dans une campagne de diffamation à l’encontre de son Excellence Madame Wassane ZAILACHI, ex-consule générale à Montréal et actuelle Ambassadrice de sa majesté en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux îles du Pacifique. Cette campagne, menée par des individus animés par la jalousie et la volonté de nuire à Madame ZAILACHI, s’était également étendue à une vingtaine d’autres membres de la communauté marocaine.
Nos recherches ont permis de retracer l’historique de cette campagne de diffamation et d’identifier ses principaux instigateurs qui restent les mêmes et qui sont connus pour ces faits dans la communauté. Il est à noter que ces individus ne représentent qu’une infime fraction de la communauté marocaine (moins de 0,00000018%) et n’exercent une influence que sur environ 300 personnes qui les suivent notamment sur les réseaux sociaux. Alors, pourquoi diable le Consul général accorderait-t-il autant d’importance à ces individus ? Pourquoi associerait-il ouvertement son image à celle de ces individus, faisant-fi du devoir de réserve et de neutralité dont les diplomates ne doivent jamais s’écarter vis-à-vis des citoyens ?
La communauté marocaine au Québec, forte de 117 770 membres, a le droit de connaître la vérité et de comprendre ce qui se passe. Chaque membre est un ambassadeur de son pays d’origine, contribuant à la promotion de la culture et des valeurs marocaines dans la société d’accueil et cette affaire jette manifestement une ombre sur la relation de la diplomatie marocaine au Canada avec l’ensemble de la communauté et met en doute l’équité et la transparence à observer dans les relations entre les membres de cette communauté et ses représentants diplomatiques.
Face à ce constat et en réponse aux attentes de la communauté, le Consul général, Mhamed Ifriquine, se doit de fournir des explications pour sa position et de prendre des mesures correctives d’urgence. La restauration de la confiance en l’équité de la part de la diplomatie marocaine au Canada, vis à vis de la communauté marocaine, dépend désormais de la capacité de Monsieur Ifriquine à agir avec transparence et responsabilité dans son attitude vis-à-vis des membres de la communauté, qui sollicitent tous sa présence et soutien, et ne peuvent admettre qu’il les réserve uniquement à un groupuscule favorisé.
Plusieurs personnalités influentes de la communauté marocaine, sous couvert d’anonymat, nous ont confié leur inquiétude face à cette situation. Ils estiment que le Consul général doit rapidement s’exprimer sur ces accusations et rétablir la confiance en instaurant des règles claires et équitables pour tous les membres de la communauté, qui régissent sa présence dans les évènements, mais également son soutien et support sur les réseaux sociaux.
Dans cette perspective, des membres actifs de la communauté ont émis l’idée d’une table ronde réunissant les parties concernées afin de discuter de ces problématiques et de trouver des solutions pour renforcer l’unité et l’équité au sein de la communauté. Ils souhaitent que le Consul général s’implique activement dans ce processus et prenne en compte les préoccupations de chacun.
Par ailleurs, certains membres de la communauté marocaine estiment qu’il est temps de mettre en place des mécanismes de contrôle et de suivi des actions des représentants diplomatiques, incluant leur communication sur les réseaux sociaux et leur apparitions publiques, pour éviter les dérives possibles.
La position diplomatique étant une affaire d’état de première importance et ne peut être prise en otage par une personne ou un groupe de personnes, quelles que en soient les intentions et les moyens auxquels ils ont recours.
En conclusion, notre enquête journalistique a montré que cette affaire récente vient mettre à vif les blessures existantes et découvrir à nouveau les tensions qui sous-tendent la communauté marocaine. Les défis auxquels sont confrontés les représentants diplomatiques ne sont pas des plus simples et ces accusations de favoritisme et de soutien à la diffamation ne peuvent que les compliquer davantage.
Le Consul général Mhamed Ifriquine se doit d’agir avec réserve et circonspection pour apaiser le climat survolté existant dans la communauté et dissiper les doutes grandissants sur ses positions, perçues comme non neutres dans un milieu miné par les conflits et les campagnes de diffamation.
On souhaite que Monsieur le consul général se rende à l’évidence de l’importance capitale de sa position de diplomate, pour les membres de la communauté, qui dépasse de loin sa personne, ses amitiés et ses inimitiés.
Les prochaines semaines seront cruciales pour rétablir la confiance dans les relations entre les membres de la communauté marocaine et leurs représentants diplomatiques, en la personne du Consul général.
Comme le disait si bien l’écrivain français Antoine de Saint-Exupéry : « La confiance, comme l’art, ne vient pas de ce qu’on sait faire, mais de ce qu’on fait avec ce qu’on sait. »