Les anciens contre les nouveaux : le combat sans merci dans la communauté.
Le Canada, vaste terre d’accueil pour les nouveaux arrivants, a toujours été un symbole de tolérance et d’ouverture d’esprit. Toutefois, l’intégration des Maghrébins, de manière particulière, est freinée par un ennemi redoutable : leurs compatriotes.
Les nouveaux venus font fréquemment objet de mépris et de méfiance de la part des membres plus anciens de leur communauté. Un comportement alarmant qui entrave l’intégration des nouveaux arrivants et leur succès dans leur nouvelle vie, puisque ces derniers ont besoin du soutien de leur communauté pour s’épanouir.
Les nouveaux venus sont mal perçus par les anciens de la communauté maghrébine, qui les considèrent comme des êtres arrivistes et ignorants des réalités canadiennes. Selon ces derniers, les nouveaux venus manquent cruellement de moyens financiers et intellectuels pour réussir dans le nouveau système. Ils doivent donc accepter les emplois précaires pour se faire une place et apprendre à connaître les rouages du système.
Cependant, les nouveaux venus sont confrontés à de fausses informations et à des conseils erronés qui peuvent les conduire à la ruine financière. Les anciens, qui se positionnent en experts, prodiguent des conseils souvent dénués de bon sens. Ils prônent par exemple une stratégie qui leur ressemble, tirant le maximum de profit du système d’allocations, sans se soucier des conséquences à long terme. Les petites formations, l’installation dans l’île de Montréal, le parrainage de filles illettrées pour obtenir des allocations familiales couvrant les charges fixes, sans avoir à travailler, font partie des innombrables conseils donnés.
Les derniers chiffres du recensement de 2021, publiée le mois de novembre 2022, viennent confirmer les propos des nouveaux : 13,0 % des anciens venus n’ont pas de diplôme et 29,5 % n’ont pas obtenu un diplôme de secondaire 5. Mais est-ce là une vérité absolue ? Ne doit-on pas considérer également les nouveaux venus qui ont des diplômes reconnus, une expérience internationale, une feuille de route et un savoir-faire important ? Ne sont-ils pas souvent mieux éduqués et plus au fait de la culture occidentale que les anciens, qui sont souvent peu familiers avec les cultures étrangères ? en effet, pour leur plupart des anciens, le Canada fut leur première destination de voyage à l’international.
Il est urgent de se défaire de ces préjugés qui entravent l’intégration et la réussite des nouveaux venus, qui méritent d’être soutenus et encouragés par leur communauté pour réussir dans leur nouvelle vie.
Les nouveaux venus de la communauté maghrébine au Canada forment un groupe à part, singulièrement différent des anciens. Leur bagage intellectuel est de première qualité, avec des diplômes reconnus, une expérience internationale, une feuille de route et un savoir-faire important. Ils se distinguent de leurs aînés qui sont souvent peu familiers avec les cultures étrangères et ne disposent pas de tels acquis. Pour ces derniers, le Canada est leur première destination à l’international.
En effet, les nouveaux arrivants ont acquis une éducation de qualité et une connaissance avancée de l’Occident grâce à leurs voyages fréquents en Europe et en Asie, ce qui leur confère un avantage certain. Ils sont dotés d’une expertise rare, d’une intelligence vive et de compétences exceptionnelles qui leur permettent de s’intégrer plus facilement dans la société canadienne. En somme, leur profil est en tout point différent de celui des anciens de la communauté maghrébine au Canada.
Malheureusement, les nouveaux venus sont souvent victimes de dénonciations calomnieuses de la part des anciens, qui cherchent à leur créer des problèmes avec les administrations publiques. Ces derniers peuvent également leur interdire l’accès à certains secteurs, comme les associations religieuses et communautaires, l’événementiel, la presse communautaire et le commerce de produits ethniques. Cette attitude est extrêmement préjudiciable pour la communauté maghrébine dans son ensemble, car elle nuit à l’intégration et à la réussite des nouveaux arrivants.
Les nouveaux venus doivent être soutenus et encouragés par leur communauté pour réussir dans leur nouvelle vie. Toutefois, si leur propre communauté les rejette, ils se sentiront isolés et abandonnés, et cela ne fera qu’augmenter leur difficulté d’intégration. Ce phénomène est malheureusement courant dans les communautés maghrébines au Canada, où les nouveaux arrivants font face à une hostilité accrue de la part de leurs propres compatriotes.
Il est donc crucial que les nouveaux venus soient soutenus et encouragés par leur communauté, plutôt que rejetés et méprisés. Ils ont besoin de se sentir inclus et acceptés pour réussir dans leur nouvelle vie au Canada. Il est temps que les anciens de la communauté maghrébine prennent conscience de l’importance de leur rôle dans l’intégration et la réussite des nouveaux arrivants, et qu’ils s’engagent à les aider plutôt que de les décourager.