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mercredi, novembre 20, 2024
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« Insoumis » sur les réseaux sociaux, bientôt dans la rue ?

La blogosphere est en pleine effervescence suite aux nouveaux rebondissements concernant le vaccin AstraZeneca et la controverse sur sa réelle efficacité et en général sur la gestion de la crise par le gouvernement fédéral et provincial.

Dans cette foulée, un appel à faire une marche pacifiste a été lancé sur les réseaux sociaux pour la journée du 13 Mars sur Montréal : « La marche des insoumis » dont l’objet serait de faire pression sur le gouvernement du Quebec pour abolir les mesures restrictives telles que le couvre-feu, le port du masque dans les écoles, et des pénalités imposées pour le non-respect des mesures restrictives.

Des mesures qui apparaissent de plus en plus difficiles à accepter à l’approche des beaux jours du printemps.

Depuis Mars dernier, le monde s’est vu confronté à une menace sanitaire mondialement médiatisée.

Partant de la ville chinoise Wuhan, l’épidémie du Strass-Covid ou COVID-19 a d’abord envahi tous les médias internationaux avec des images choquantes de malades suffoquants jonchants les rues à Wuhan, des images rappelant sans équivoque les scénarios de films hollywoodiens de fin du monde.

Cette médiatisation au niveau international a été le principal moteur qui a poussé les gouvernements dans la majorité écrasante des pays, à adopter des politiques sans précédents et extrêmes en réaction au spectre de millions de morts prévus par l’OMS.

Face à l’incompréhension de la nature du danger et aux messages confus et contradictoires des médecins et épidémiologistes, les politiciens ont réagi par la fermeture précipitée des frontières, la ré-orientation rapide d’usines industrielles et centres médicaux pour chercher à pallier au déficit en produits et services nécessaire à la lutte contre la propagation de l’épidémie, la commande massive de masques déclarés nécessaires après avoir été déclarés inutiles au départ, et toute une panoplie de mesures ne faisant que rarement l’unanimité entre décideurs et citoyens assujettis.

La Maroc et le Canada n’ont pas soustraits à ce mouvement général, d’autant plus que les organismes financiers internationaux ont donné des avis favorables à l’endettement des pays désirant obtenir des financements pour soutenir leurs politiques de lutte contre le COVID-19.

Au Maroc, un soutien financier variant entre 800 dhs/mois et 2000 dhs/mois a été fourni par l’état aux ménages à faible revenu sur une durée de trois mois, pour certaines catégories comme les artistes, le soutien financier avait été nettement plus important. Il n’en reste néanmoins que cette mesure a suscité de vives polémiques concernant la méthode de choix des bénéficiaires de ce soutien, l’insuffisance du montant alloué et la durée durant laquelle il a été fourni.

Au Canada, le soutien a été d’emblée plus généralisé et plus généreux, effectivement une somme de 2000 dollars/mois avait été fournie pour tout canadien ou résident permanent sur la période de Mars à Septembre 2020, les étudiants internationaux ont également bénéficié d’une aide de l’état.

De plus, le Canada, dans une démarche de sauver le tissu économique, a accordé un soutien financier musclé aux entreprises ayant perdu du chiffre d’affaire suite à la situation sanitaire ou aux restrictions imposées, que ce soit par la prise en charge de leurs frais fixes, l’annulation des charges d’impôts, le paiement d’indemnités d’arrêt d’emploi au bénéfice des employés etc.

Mais comme au Maroc, il se trouve qu’au Canada certaines catégories d’individus se sont retrouvées démunies face à la perte de toute source de revenu, et qui n’étaient admissible à aucune forme d’aide financière au moment de l’éclosion de l’épidémie. On peut en citer les nouveaux arrivants n’ayant pas encore fait leur déclaration fiscale, les investisseurs étrangers et les détenteurs de permis de travail chômeurs ou licenciés.

Hormis ces impacts financiers sur les citoyens, les restrictions de déplacements qu’ils soient domestiques, nationaux ou internationaux ont été des événements sans précédents, qui ont eu des répercussions sur l’industrie touristique à tous les niveaux, le transport routier, aérien et maritime mais également sur les libertés les plus fondamentales des individus et leur bien-être.

Le remise en question des libertés individuelle pour la protection de l’intérêt du pays a alimenté les théories de complot les plus virulentes, allant jusqu’à avancer l’hypothèse de la non existence d’une réelle épidémie, et avançant l’explication d’une situation fabriquée à grand renfort de médiatisation orchestrée, et ayant pour objectif la redistribution des cartes géopolitiques, comme le serait le résultat attendu suite à une guerre mondiale sans effusion spectaculaire de sang.

Actuellement et après de longs mois d’acceptation de la situation, des voix s’élèvent pour demander l’assouplissement de la situation, Reste à constater si la voix de la rue va parvenir aux politiciens et les inciter à alléger ces mesures jugées de plus en plus comme étant contraignantes et aliénantes des libertés individuelles.

D’autant plus que même au milieu des décideurs politiques les rangs commencent à se défaire timidement pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation économique, le niveau d’endettement astronomique que les prochaines générations vont hériter et les dégâts camouflés mais cependant bien réels sur la santé des citoyens privés de soins suffisants pour des affections autres que le COVID et pourtant bien plus sérieuses.

Ce souffle de révolte sur les réseaux sociaux et bientôt peut être dans les rues de Montréal serait-t-il le début de la fin de cette crise ou uniquement un rebondissement de plus sur cette série interminable de dé-confinement / re-confinement ?

Le Canada malheureusement ne dispose plus de beaucoup de marge de manœuvre, pris en étau entre les anti-risque et les pro-économie mais surtout faisant face au fossé vertigineux creusé dans ses finances présentes et futures, le COVID semble aujourd’hui de plus en plus, être une menace plus clémente que la banqueroute généralisée.

Le Maroc en tout cas a fait son choix, des mois auparavant, de sauver les lambeaux de son économie au détriment du zéro risque sanitaire, il ne s’en porte pas plus mal aujourd’hui sur le plan sanitaire puisque le taux de mortalité due au COVID enregistré depuis est presque nul, et que tant bien que mal l’économie nationale se maintient à flot. Il en est une toute autre histoire de son économie internationale qui dépend des clients et investisseurs étrangers, et qui à l’opposé des oiseaux ne semblent pas vouloir revenir ce printemps.

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