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mercredi, novembre 20, 2024
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Enquête exclusive : L’autre visage de certaines associations islamiques au Québec.

Une zone d’ombre est par définition un espace voilé, loin de la lumière et dont les contours sont difficiles à définir. Or ce serait à vrai dire, inexact, que d’appeler le climat entourant la gestion de certaines associations islamiques de zones d’ombre, puisque ces associations ne cachent même pas les pratiques de gestion en question, qui sont flagrantes et apparentes au grand jour, sauf pour ceux préfèrent se mettre des œillères.

Entre les lois en vigueur au Canada et les préceptes de l’islam, les responsables de certaines associations musulmanes, notamment celles qui s’occupent de la gestion de mosquées au Québec, trouvent le moyen de faire usage de versets coraniques et des hadiths du Prophète, pour justifier au quotidien leur collecte des dons.

Les besoins et dépenses des mosquées où les musulmans accomplissent leurs cinq prières quotidiennes sont connus et limités, à savoir : l’acquisition d’un local ayant pour vocation de servir comme lieu de prière, que ce soit en location ou en achat, l’équiper, l’entretenir, le nettoyer et y affecter un imam (prêtre musulman) pour y accomplir les prières quotidiennes et celle du vendredi.

Certains membres aisés et généreux de la communauté musulmane, prennent l’initiative de mettre à la disposition de certaines associations islamiques des sommes considérables pour le financement de l’acquisition de nouvelles mosquées.

De plus, et même après l’inauguration de ses mosquées, les levées de fond continuent d’être organisées régulièrement par des imams, qui sont doués d’une capacité de convaincre exceptionnelle et qui n’hésitent pas de faire usage des versets et des hadiths religieux, et de les interpréter de sorte à inciter les fidèles à donner avec plus de générosité, résultant sur un troc de promesse de récompense divine dans l’au-delà contre un don en argent ici et bien réel, ce qui est pour le moins, perturbant à écouter et à envisager pour tout musulman averti.

Par exemple, dans un iftar (repas de la rupture du jeûne) payant, auquel j’ai été présent, organisé par une association musulmane, l’imam a organisé une enchère immobilière au paradis ! N’en rigolez surtout pas, je suis on ne peut plus sérieux, comme l’était l’audience assistant à cette mascarade déguisée durant laquelle je me retenais pour ne pas rire au nez des organisateurs et de l’imam, improvisé agent immobilier du domaine édénique.

Mascarade est un euphémisme pour cette levée de fond : L’imam proposait ainsi à l’assistance, dix mètres carrés au paradis au prix de 10 000$, et il a fini sa campagne de levé de fond par la vente d’un mètre carré au prix de 1000$, pour le financement d’un centre commercial, d’une garderie et des appartements en face une mosquée. Tous des investissements qui n’ont rien à voir avec les besoins de fonctionnement d’une mosquée auxquels la religion encourage les fidèles à subvenir.

Un autre stratagème subtil pour collecter des fonds plus importants, que plusieurs témoins nous ont révélé, consiste à se moquer et dénigrer en public, des fidèles qui donnent de petits dons, et les mettre ainsi très mal à l’aise devant les autres pratiquants, au cours de leur passage à la mosquée, un lieu de paix où ils sont supposés venir pratiquer leur droit religieux, ce qui est clairement une forme d’intimidation camouflée !

Afin de pousser la générosité au maximum à la fin des prières, certains commerçants musulmans, font des dons de sommes importantes, à des moments stratégiques et coordonnés avec les imams, qui lancent alors, le « Douâa », c’est-à-dire une supplication adressée à dieu, par laquelle l’imam demande au tout puissant, d’exaucer les demandes de santé et prospérité du commerçant, sachant que les motivations de ces commerçants musulmans ne sont pas totalement altruistes car ils sont souvent motivés par l’obtention du crédit d’impôt accordé par revenu Québec pour ces dons, faisant de ces derniers une solution intéressante dans le cas de grands bénéfices réalisés par le commerçant.

Les dons récoltés lors des 52 vendredis de l’année et lors des prières des fêtes religieuses, sont en majorité écrasante des dons en espèce (cash), et représentent une moyenne de plusieurs milliers de dollars pour certaines associations musulmanes.

Ces dons se retrouvent dans des caisses noires éparpillées partout dans les mosquées et même dans les commerces appartenant aux musulmans, sur lesquels personne n’a un droit de regard, hormis les responsables des mosquées, qui savent combien d’argent s’y trouve et où il est dirigé ensuite.

Dans un entretien avec le président d’une association musulmane, il nous avait confirmé qu’il récoltait une moyenne de 1000$ chaque vendredi et 50 000$ dans le cadre de la zakât al-Fitr (aumône de la rupture du jeûne), ce qui donne un total approximatif de 100 000$ l’année.

Un imam révoqué par une association musulmane, confirme quant à lui, que ces chiffres sont loin de la réalité, il nous a confirmé que ces chiffres ne représentent que 20% des dons réel perçus par certaines mosquées.

Un autre scandale éthique au regard des pratiques de l’Islam, révélé par plusieurs dizaines de témoins qui nous ont confirmé que l’imam qui fait cette collecte, obtient une rétribution personnelle, en fonction de la somme collectée, alors qu’en tant que prêtre il est tenu éthiquement parlant, par l’obligation de mener une vie frugale et non pas de cumuler des richesses prélevées des dons destinés à la mosquée.

Pire encore, l’Imam opérant la collecte des fonds, peut collecter sa part du butin, sous forme de bijoux, offerts par les femmes présentes lors de cette collecte.

Cette pratique de collecte de fonds est si importante aux associations musulmanes que certains imams talentueux dans la collecte des fonds, sont invités à exercer leurs savoir-faire et talent, un peu partout dans les différentes mosquées de la même ville même ailleurs dans la province.

En l’absence totale de transparence sur les assemblées générales et les élections, ni sur une quelconque comptabilité de la part des fidèles et des donateurs, les responsables dans les comités administratifs de certaines associations musulmanes, restent les mêmes, siégeant pour plusieurs parmi eux, depuis une trentaine d’années, se permettant le luxe de gérer les fruits des dons comme bon leur semble, s’octroyer des salaires exorbitants, dont certains atteignent 160 000$ par an, s’acheter des voitures de luxe, des maisons haut standing le tout payé en cash à 100%, dans le respect total de la fiscalité canadienne et des lois en vigueur qu’ils enfreignent pas à l’inverse du contrat moral qui les lient aux fidèles et donateurs abusés.

Le business model de certaines mosquées, est tellement intéressant, que certaines associations musulmanes, investissent dans des projets lucratifs, écoles islamiques, garderies, centres culturels et commerciaux, terrains, bâtisses….etc, et que des empires financiers de plusieurs millions de dollars ont ainsi pris naissance, dont les dirigeants et bénéficiaires exclusifs sont les membres des Conseils d’administration de ces associations, sans rendre compte à quiconque des donateurs bien entendu, selon les règles dues en vigueur, à savoir un audit de cabinet spécialisé ou tout  au moins à travers la publication du rapport de gestion de l’association destiné aux membres de la communauté.

Tous les biens sont des propriétés enregistrées au noms de personnes responsables de certaines de ces organisations, et en jetant un simple coup d’œil sur leurs déclarations d’impôts pour le cas des OBNL, on trouve des centaines de millions de dollars en jeu, sous forme d’argent en banque et sous forme de biens.

Pour être conformes vis à vis du gouvernement Canadien sur le plan de la fiscalité et sur le plan juridique, ces organisations engagent des avocats, des experts comptables et des conseillers juridiques, travaillant dans les meilleurs cabinets au pays, pour échapper à tout ce qui serait de nature à les piéger vis-à-vis du gouvernement et aussi pour museler tous ceux parmi la communauté qui s’aventurent à provoquer des troubles ou à faire des dénonciations.

Les leaders de certaines associations musulmanes ont excellé dans la capacité de jouer dans l’entre deux eaux, de faire ainsi usage du discours religieux quand il le faut et par la suite de se référer aux lois en application au pays quand c’est convenable.

Des centaines des membres de la communauté musulmane, d’autres associations musulmanes, des imams, sont scandalisés et attristés par cette situation de prise en otage de la religion par certaines de ces associations et leurs dirigeants, car cela donne une très mauvaise image à notre religion et dessert les objectifs collectifs communautaires pour lesquels les donateurs ont mis la main aussi généreusement à la poche.

Honte à ses associations musulmanes et aux commerçants de la religion qui les dirigent, qui contrairement à ce qu’ils avancent, abusent les donateurs, et font fuir les musulmans des mosquées, le havre de paix et de pureté supposé de ces derniers.

L’islam bien prêché inspire la paix et la tolérance, incite les fidèles à mener une vie pieuse et vertueuse, dans laquelle les mosquées sont les maisons de dieu, des endroits calmes et paisibles où ils peuvent se ressourcer, méditer et prier. Les fidèles suivant leur foi et le discours servi par le prêcheur, partagent ainsi leur richesse avec la mosquée la faire fonctionner mais surtout pour aider les plus démunis et infortunés.

Le contrat moral, qui se trouve entre le donateur et le percepteur du don (le gérant de la mosquée) ne souffre aucune infraction, sous risque de perte définitive de la confiance et de la rupture de ce contrat moral à tout jamais.

Il n’en demeure pas néanmoins que si ce contrat moral est rompu, les fonds perçus dans le passé, et les richesses cumulées sous le nom de ces percepteurs ne vont pas faire la route inverse vers le donateur.

Toutes ces richesses ont été enregistrées depuis sur des contrats de propriété bien réels, des registres de cadastre et des comptes bancaires nominatifs, sur lesquels même le bon dieu n’a pas de prise.

Une consolation cependant au croyant donateur abusé par un percepteur avide, ironiquement donnée par l’islam : “Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable (el-Mârûf) et interdit le blâmable (el-Munker). Et voila ceux-là atteindront le Salut(la Félicité éternelle dans le Paradis et le bonheur d’ici-bas). “ Sourate: al aaraf, verset: 104

Dr. El Amine SERHANIhttp://www.origines-hebdo.ca
El Amine SERHANI, est journaliste, membre de l’Association Canadienne des Journalistes depuis le 16 novembre 2020 sous le numéro de membre : 57044868. Au-delà de sa formation universitaire, il a suivi une formation dans le journalisme au centre CNFDI - Groupe JPL, Etablissement privé déclaré auprès du Ministère de l'Education nationale en France et membre de la Fédération Européenne Des Ecoles (FEDE) et ce depuis le 19 octobre 2020 ainsi qu’à HEC en marketing digital. L'expérience du journaliste et grand reporter de El Amine, a commencé dans le cadre du journal des étudiants à l’âge de 19 ans à l’Université Mohamed V, l’Université Hassan II et l’école française des affaires au Maroc ainsi que dans l’hebdomadaire « le Canard Libéré » entre 2008 et 2010. Il a continué depuis 2010 en rédigeant des centaines de rapports et papiers établis dans plus de 134 pays, parmi lesquels la rédaction et l’édition de 14 livres sur les thèmes suivants : Rituels et traditions marocaines, promotion territoriale, économie numérique, etc. Dr.SERHANI, finalise une grande étude sur la communauté marocaine établie au Québec, sur la base d’entretiens de plus d’une heure, menés avec plus de 1600 personnes de cette communauté. Depuis fin décembre 2018, Dr. SERHANI, a créé un média communautaire dédié à la diaspora marocaine établi au Canada en trois langues et sur plusieurs supports (Papier, web, mobile et les réseaux sociaux), appelé « Origines ». El Amine SERHANI, avait assuré pendant plusieurs années des missions comme consultant international auprès du Centre International du Commerce (une agence de l’ONU et l’OMC) et auprès des agences et programmes de l’union européenne. Depuis 2008, il est Président élu de la Fédération Nationale de l'Économie numérique Marocaine, et il aura collaboré avec une centaine d’instances diplomatiques marocaines dans plus de 87 pays dans les quatre coins du monde.
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