Le 7 mai 2023, un scrutin référendaire crucial se tiendra pour décider de l’avenir de la Société de développement commercial (SDC) du Petit-Maghreb, située entre les rues Pie-IX et Saint-Michel à Montréal. Après la pétition lancée par 66 commerçants sur les 120 que compte le quartier, cette consultation populaire mettra en lumière les enjeux et les perspectives pour les commerçants et les résidents du quartier.
Contexte : une crise interne révélatrice des défis de la gouvernance des SDC
L’origine de cette crise provient des divergences entre les commerçants et les instances dirigeantes de la SDC du Petit-Maghreb, présidée par Toufik Lallouche et dirigée par Mehdi Houhou. Les commerçants ont exprimé leur mécontentement face à la gestion et la vision de la SDC, qu’ils jugent peu représentative de leurs intérêts et aspirations.
Dans ce contexte, trois groupes de commerçants ont émergé avec des revendications distinctes :
- Le premier groupe, peu informé, ignore les enjeux et les objectifs de la SDC ;
- Le deuxième groupe, insatisfait de la présidence actuelle et du monopole exercé par les Algériens, souhaite abandonner le projet ;
- Le troisième groupe dénonce ce qu’il considère comme une arnaque qui ne représente ni les commerçants ni les Maghrébins du quartier.
Ces tensions mettent en lumière les enjeux liés à la gouvernance, la communication et la transparence au sein des SDC et soulèvent des questions sur la manière dont ces structures doivent être gérées pour assurer une représentativité équilibrée des commerçants et des membres de la communauté.
Perspectives : un nouvel élan pour le Petit-Maghreb ?
Le résultat du scrutin référendaire du 7 mai 2023 pourrait donner un nouvel élan au quartier en conduisant à la dissolution de la SDC actuelle et à la création d’une nouvelle structure, plus représentative et plus proche des besoins et des attentes des commerçants et des résidents.
Pour prévenir les tensions internes et permettre un fonctionnement plus harmonieux et inclusif des SDC, les instances dirigeantes et les autorités municipales pourraient réfléchir aux mécanismes de gouvernance et de communication à mettre en place.
Au-delà de la situation spécifique du Petit-Maghreb, cette crise met en lumière l’importance du dialogue et de la coopération entre les différentes communautés présentes dans un quartier. Les autorités locales pourraient envisager des initiatives pour encourager ces échanges, tels que des tables rondes, des ateliers participatifs ou des forums de discussion.
En attendant le résultat du référendum, il appartient à chaque partie prenante de contribuer à la recherche de solutions constructives pour renouer le dialogue, restaurer la confiance et redynamiser le Petit-Maghreb, pour le bénéfice de tous ses habitants et commerçants.
Quelle que soit l’issue du scrutin référendaire, il est essentiel que les leçons tirées de cette crise servent de base pour améliorer la gouvernance et l’efficacité des futures SDC. La création d’un cadre de travail transparent et démocratique pourrait permettre une meilleure prise en compte des besoins et des préoccupations de tous les acteurs du quartier.
Dans cette optique, les commerçants et les résidents pourraient collaborer pour élaborer une vision commune et définir des priorités pour le développement du Petit-Maghreb. Cette approche participative et consensuelle pourrait ainsi renforcer le sentiment d’appartenance au quartier et encourager la mobilisation des acteurs locaux autour de projets communs.
Il est également important de prendre en considération les spécificités culturelles et les enjeux d’intégration propres à ce quartier, afin de préserver et de valoriser la diversité et le patrimoine du Petit-Maghreb. Pour ce faire, les autorités locales pourraient soutenir des initiatives culturelles et sociales visant à favoriser le vivre-ensemble et le dialogue intercommunautaire.
Enfin, les enjeux économiques et environnementaux du quartier méritent également d’être abordés, afin d’assurer un développement durable et équilibré pour le Petit-Maghreb. Les commerçants pourraient ainsi s’organiser pour mettre en place des actions collectives, telles que des campagnes de promotion du commerce local, des événements éco-responsables ou des programmes de soutien aux entrepreneurs et aux artisans du quartier.
En conclusion, le scrutin référendaire du 7 mai 2023 pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir du Petit-Maghreb. Quel que soit le résultat, cette situation doit inciter l’ensemble des acteurs concernés à repenser la gouvernance, la communication et la coopération au sein des SDC, afin de créer un environnement propice au développement et à l’épanouissement de tous.