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Affaire Zakaria Moumni : Une histoire sclérosée qui révèle la vérité sur les motivations des ex-indics du Makhzen au Canada

La sempiternelle affaire du champion du monde de kickboxing, le marocain Zakaria Moumni, suscite toujours une polémique vive des années après 2012 et aucune lumière ne brille au bout du tunnel.

Ses vidéos sur les réseaux sociaux sont à chaque fois suivis par des milliers d’internautes, voire plus, sur lesquels il explique inlassablement son affaire.

Zakaria Moumni se trouve depuis 2017 au Canada qui lui a accordé le statut de réfugié. D’après ses dires, il aurait subi des dépassements graves de ses droits par les agents des autorités au Maroc, qu’il n’arrive pas à accepter, tels que des actes de tortures qu’il allègue avoir subi dans différentes entités pénitentiaires au Maroc.

Son acharnement incessant sur le régime marocain et ses figures, traduit sa colère envers la négligence qu’il a subi de la part de la fédération marocaine du sport dont il est champion, et sa colère envers le souverain marocain et l’un de ses sujets et conseillers rapprochés. Ce conseiller du roi, toujours selon les dires de Zakaria Moumni, n’aurait pas admis le fait que le champion tentait par tous les moyens de rentrer en contact avec le Roi du Maroc et à l’interpeller dans la rue, devant son palais en France ou la demeure de sa mère. La position des autorités marocaines à ce sujet est claire : interpeller le Roi constitue un crime !

L’opinion publique marocaine est bien informée que Zakaria Moumni s’était rendu en France où il avait demandé asile initialement. Selon ses dires et ceux de son avocat, l’Etat français a refusé de le protéger vu l’ampleur de sa cause, car l’adversaire en face est un régime partenaire régional d’importance. “Cette affaire avait provoqué une crise diplomatique entre le Maroc et la France.”, dixit l’avocat de Zakaria Moumni.

La faiblesse de la posture des autorités françaises vis-à-vis de cette affaire, selon Zakaria, l’aurait poussé à quitter la France, surtout après qu’il ait vu son tortionnaire présumé, décoré par le président français. Il a décidé alors de se rendre au Canada, où il se continue fréquemment, huit ans après et à date d’aujourd’hui à tourner des vidéos incendiaires devant le poste diplomatique du Maroc sur place.

Les médias proches des appareils sécuritaires du Maroc estiment que l’indignation de Zakaria Moumni remonte au jour où il a réclamé un poste au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, comme conseiller sportif, en vertu d’un décret édicté par Hassan II le 9 mars 1967, le dahir n° 1194-66. C’était la récompense accordée par la force de ce texte de loi, à tout sportif marocain ayant obtenu un titre mondial.

Cependant, l’ex-capitaine de l’armée Mustapha Adib, a déclaré que Zakaria Moumni et on le cite : « est un faux champion du monde. La compétition qu’il a gagnée n’est pas reconnue par le comité olympique. Et la fédération fantoche internationale soutenant ce sport a été créée la même année où il a eu son pseudo-titre ».

La question de savoir si c’est un menteur, une victime ou s’il méritait cette nomination en récompense, n’est pas le sujet principal auquel s’intéresse l’opinion publique. Ce qui inquiète l’opinion publique c’est de voir qu’en face des faits de tortures et d’incarcération arbitraire qu’il allègue dans ses récits, Zakaria Moumni réveille des blessures d’hier pansées trop rapidement pour guérir réellement.

Plusieurs questionnements sont posés autour de son affaire, et les institutions concernées se devaient de communiquer sur l’affaire, notamment pour informer le public sur l’ouverture d’une enquête, et relater son déroulement et ses conclusions, afin d’apporter des explications satisfaisantes au peuple marocain qui suit les directs de Zakaria depuis presque huit ans. Mais également et encore, d’être proactifs et transparents face aux organismes de protection des droits de l’homme et face aux pays où Zakaria a demandé asile, la France et le Canada, qui ont été mêlées de près à cette histoire. Quel que fut le résultat de l’enquête il doit être communiqué pour que chaque partie assume ses responsabilités et que cette histoire trouve clôture.

A priori, le public tend à croire que le calvaire relaté par Zakaria ne semble pas infondé, car si c’était le cas, il aurait cessé de diffuser ses directs depuis longtemps. Néanmoins, plusieurs personnes interrogées sur ses récits déclarent la probabilité qu’il ait exagéré dans les détails du récit des faits, ou bien que des rajouts ont pu se greffer à une partie de ses propos, mais la formule légendaire « il n’y a pas de fumée sans feu ! » tend à revenir sur la bouche des personnes interrogées quand ils se prononcent sur cette affaire.

Sur un autre volet, c’est l’absence totale d’opinion ou de prise de parole à ce sujet, par ceux qui se déclarent « journalistes » marocains résidants au Canada, ceux-là même qui s’autoproclament représentants de la diaspora marocaine.

Ces gestionnaires de sites web d’informations communautaires à temps partiels, n’ont pas eu le courage d’aller creuser dans l’affaire de Zakaria Moumni, qui entache pourtant grandement l’image du Maroc et son régime.

Comment ces personnes qui prétendent régir la vie des membres de la communauté, décider qui est patriote et qui est traitre, désigner le croyant et le mécréant et ordonner la pluie et le beau temps au sein de la communauté, ont pu fermer l’œil sur des spectacles filmées sur l’ambassade du Maroc et diffusées ensuite devant des millions de téléspectateurs sur YouTube ?

Ce paradoxe fait sourciller et soulève la question sur le réel apport de ces sites d’informations et sur les intentions de leurs gestionnaires, leurs réelles motivations et objectifs.

Ce qui est sûr c’est que le souci de préserver l’image du Maroc et son régime d’être entaché par les scandales médiatisés même pas des médias étrangers semble le cadet de leur souci, à l’inverse de ce qu’ils avancent comme argument pour justifier leur acharnement sur des personnes de la communauté , qui n’ont jamais critiqué le régime marocain ni prêté le flanc à un quelconque soupçon de traitrise au pays.

La recherche de l’information, prouvée et en toute impartialité ne semble pas être à l’ordre du jour, la défense de l’image du Maroc auprès des instances étrangères et auprès même du public marocain, non plus.

Les pages des réseaux sociaux sont utilisées à la place, par ces membres de la communauté, gestionnaires des sites d’information à temps partiel, pour tirer à boulets rouges sur d’autres, au gré de motivations mystérieuses connues seulement par eux.

Peut-être aussi que le Maroc ne compte pas sur ces canaux de communication bricolés pour faire porter sa parole ou la parole de son souverain, et il a entièrement raison de s’en méfier.

Un média qui fait pour un seul poids deux mesures, fait agrandir l’un et rapetisser l’autre à travers un prisme de mensonges, n’est pas digne du nom de média et il ne doit pas s’en prévaloir ni être considéré comme tel.

Le groupe Origines, soucieux de l’image du Maroc et orgueilleux de son appartenance, traite en toute franchise des sujets qui touchent les membres de la communauté, du pays d’origine et du pays d’accueil le Canada.

Finalement et pour revenir au sujet de l’affaire Zakaria Moumni, nous regrettons que notre article relate uniquement une seule version de l’histoire, celle qui est publiée par le protagoniste principal sur YouTube, mais l’article et la page du média reste toujours ouverte pour accueillir la version des autres parties concernées, qui est essentielle pour assainir la situation et préserver l’image du Maroc auprès des pays amis comme la France et le Canada tout son éclat.

Dr. El Amine SERHANIhttp://www.origines-hebdo.ca
El Amine SERHANI, est journaliste, membre de l’Association Canadienne des Journalistes depuis le 16 novembre 2020 sous le numéro de membre : 57044868. Au-delà de sa formation universitaire, il a suivi une formation dans le journalisme au centre CNFDI - Groupe JPL, Etablissement privé déclaré auprès du Ministère de l'Education nationale en France et membre de la Fédération Européenne Des Ecoles (FEDE) et ce depuis le 19 octobre 2020 ainsi qu’à HEC en marketing digital. L'expérience du journaliste et grand reporter de El Amine, a commencé dans le cadre du journal des étudiants à l’âge de 19 ans à l’Université Mohamed V, l’Université Hassan II et l’école française des affaires au Maroc ainsi que dans l’hebdomadaire « le Canard Libéré » entre 2008 et 2010. Il a continué depuis 2010 en rédigeant des centaines de rapports et papiers établis dans plus de 134 pays, parmi lesquels la rédaction et l’édition de 14 livres sur les thèmes suivants : Rituels et traditions marocaines, promotion territoriale, économie numérique, etc. Dr.SERHANI, finalise une grande étude sur la communauté marocaine établie au Québec, sur la base d’entretiens de plus d’une heure, menés avec plus de 1600 personnes de cette communauté. Depuis fin décembre 2018, Dr. SERHANI, a créé un média communautaire dédié à la diaspora marocaine établi au Canada en trois langues et sur plusieurs supports (Papier, web, mobile et les réseaux sociaux), appelé « Origines ». El Amine SERHANI, avait assuré pendant plusieurs années des missions comme consultant international auprès du Centre International du Commerce (une agence de l’ONU et l’OMC) et auprès des agences et programmes de l’union européenne. Depuis 2008, il est Président élu de la Fédération Nationale de l'Économie numérique Marocaine, et il aura collaboré avec une centaine d’instances diplomatiques marocaines dans plus de 87 pays dans les quatre coins du monde.
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