La vérité derrière les mariages précoces.
De nos jours, on se rend compte que beaucoup de jeunes filles se marient à un âge précoce. Le problème ne se pose pas ici puisque la décision de se marier reste variable selon les critères et les situations. Mais c’est plutôt le choix de se marier avec des hommes plus âgés qu’elle qui peut engendrer un débat. Entre une obligation et un choix volontaire, un nombre important de filles prennent cette voie vers un destin inconnu.
Au Maroc, par exemple, la situation devient alarmante ! Environs 32.000 demandes en mariage de mineurs ont été enregistrées durant l’année 2019, a annoncé le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader devant la Chambre des représentants. Ce nombre inquiétant dont 81% ont été approuvés par les juges. Le mariage des mineures est encore largement répandu au Maroc, c’est toujours un sujet lancinant dont les avis restent mitigés.
La Moudawana qui est l’équivalent du code du droit de la famille au Maroc, révèle dans sa récente révision en 2004 que le sujet est bien compliqué, et invite à s’en aller doucement tout en respectant les spécificités de la société marocaine qui est censé être traversée par un courant très conservateur.
Par ailleurs, Le CNDH a lancé une campagne nationale à l’occasion de la journée des droits des femmes en mars 2019 sous le thème : « Abolir le mariage des mineures », « l’exception …rétablir la norme ». Selon l’article 20 du Code « Un juge de la famille chargé du mariage peut autoriser le mariage du garçon et de la fille avant l’âge de capacité matrimoniale (…), par décision motivée précisant l’intérêt et les causes qui justifient cette demande ». Mais le problème est que l’exception est devenue la norme, étant donnés les statistiques montrant le nombre croissant de mariages de mineurs. Pour mieux expliquer, cette alliance peut être autorisée au moment où les futurs conjoints acceptent de rejoindre l’union en signant l’acte de mariage, aussi quand le représentant légal qui est souvent le père, doit y assister ce jour-là pour approuver cet accord. Enfin, viennent l’enquête sociale et l’examen médical fait par le juge de la famille afin d’approuver le mariage.
Alors, les associations de défense des droits des femmes voient toujours que ce texte n’est pas suffisant et font donc recours à une nouvelle adaptation, surtout quand il s’agit d’un mariage arrangé pour ne pas dire forcé, puisque dans la culture sociale, l’autorité du père égale souvent à l’autorité de la loi. Par conséquent, il arrive que certains mineurs soient obligés de dire «oui». Alors, le consentement n’est pas libre puisqu’il est délivré par des contraintes familiales.
En général, le mariage des mineurs est bien géré, mais en fait, il est affecté par la dérogation, la violation et l’appropriation illicite de textes juridiques.
Cependant, dans un couple, il est normal que l’homme soit plus âgé que la femme. En fait, la différence d’âge entre les conjoints est vraiment difficile à comprendre.
De nos jours, plusieurs jeunes filles commencent à adopter la mentalité de rentrer dans des relations avec des hommes plus âgés, pouvant avoir l’âge de leurs pères ou même plus. On parle donc d’un conflit de générations et d’esprits.
Les couples avec une grande différence d’âge, deviennent de plus en plus courant. Peut-on donc dire que l’amour n’a pas d’âge ou bien est-ce plutôt question d’une jeune femme qui cherche uniquement l’argent ou l’image du père ? Plusieurs couples se présentent avec un écart de 20 ans et plus.
Selon des experts, un homme âgé quand il décide de rentrer dans une relation avec une fille d’un âge précoce, a tout simplement besoin de mettre à distance l’âge et le temps qui passe, il a donc envie de sentir qu’il plait toujours à des femmes plus jeunes. Par la suite, vient l’admiration de ces dernières, de leur côté franc, naïf et inexpérimenté. Au contraire, des femmes de son âge qui sont considérées comme étant moins exceptionnelles et donc plus ordinaires.
De l’autre côté, ces jeunes femmes qui choisissent de rentrer dans cette relation cherchent dans un premier lieu à être guidées, puisqu’un homme plus âgé a plus d’expérience, il est donc peut-être plus concentré sur les besoins et désirs de l’autre. Egalement, pour elles, se mettre en couple avec ce type d’homme, c’est gagner du temps ; d’un point de vue matériel, cela leurs permettra de s’adapter plus rapidement à la vie d’adulte. C’est-à-dire une femme de 25 ans qui est avec un homme de 50 ans est plus susceptible d’obtenir un confort matériel qu’avec un homme de 25 ans qui doit faire ses preuves sur le plan professionnel et financier. Sans oublier la maturité qui reste un point très important, puisque la majorité de ces jeunes femmes sont déçues par le manque de maturité des hommes de leur âge.
En outre, tant que leurs intérêts et leurs désirs sont les mêmes, les différences d’âge dans ces couples ne sont pas nécessairement un obstacle à leur durée. Mais selon des chercheurs américains, ces jeunes femmes peuvent se sentir de moins en moins heureuses, surtout quand les obstacles commencent à apparaitre dans la relation comme le désir d’enfant ou les maladies (liées à l’âge). Sans oublier la vie sexuelle dont il ne faut pas passer sous silence puisqu’au début, tout parait bien, prometteur et enchanteur mais avec l’âge, les envies et les capacités diminuent, comme l’avait écrit Raymond Radiguet dans le sulfureux Diable au Corps “Tout amour comporte sa jeunesse, son âge mûr, sa vieillesse”.
Par la suite, nous pouvons parler du divorce : scientifiquement le pourcentage de divorces s’élève à 39% avec 10 ans d’écart entre les partenaires, et à 95% pour 20 ans d’écart.
En somme, chaque année, plusieurs milliers de mariages précoces sont contractés. Ces jeunes femmes qui peuvent finir par divorcer, se retrouvent confrontées à une autre réalité après cette expérience vue comme un grand échec. Ces dernières peuvent entrer dans la case des mères célibataires, ou bien se retrouver devant un chronomètre à zéro où elles seront obligées de reprendre en main leurs vies, souvent, en pleine solitude.